Juridique & conformité au lancement — Guide en langage clair
Checklist en langage clair d’un·e fondateur·rice : Politique de confidentialité, Conditions d’utilisation, conformité e‑mail (RGPD/CAN‑SPAM), taxes/factures, demandes de données et accords DPA au lancement.
Juridique & conformité au lancement — Guide en langage clair
Ce n’est pas un avis juridique — juste une checklist de fondateur. Vous lancez un SaaS ou service en ligne et vous êtes perdu face aux bases légales ? Ce guide pour débutants couvre la documentation minimale et les pratiques de bonne foi à avoir au lancement. On passe en revue : Politique de confidentialité, Conditions d’utilisation, conformité des e‑mails marketing, taxes/factures, et gestion des demandes d’accès/suppression — en langage clair. À la fin, vous saurez cocher les cases essentielles et éviter les pièges classiques. Allons‑y !
Politique de confidentialité & Conditions : votre checklist de départ
Si votre startup a un site ou une app, vous avez presque sûrement besoin d’une Politique de confidentialité et de Conditions d’utilisation [1][2]. Ces documents encadrent la relation avec vos utilisateurs et protègent votre activité :
- Politique de confidentialité : souvent requise par la loi (RGPD en UE, CalOPPA en Californie) et doit décrire clairement vos pratiques de données [1]. En bref : « faire ce que vous dites, dire ce que vous faites » [3]. A minima, indiquez quelles données personnelles vous collectez, comment vous les utilisez/partagez, et comment les personnes peuvent vous contacter ou exercer leurs droits. Assurez‑vous que la politique reflète la réalité — si vous dites « jamais », il ne doit y avoir aucune exception [4]. Restez simple et honnête, et mettez à jour en fonction de l’évolution du site.
- Conditions d’utilisation (ToS) : pas toujours obligatoires légalement, mais cruciales pour fixer les règles et limiter votre responsabilité [5][6]. Elles doivent définir les comportements autorisés/interdits, vos droits de propriété intellectuelle, les conditions de paiement/abonnement (si applicable), les exclusions de garantie et limites de responsabilité [6][7]. En substance, c’est votre contrat avec l’utilisateur : il cadre les attentes, protège votre IP et borne les recours possibles.
- Emplacement & accès : rendez ces politiques faciles à trouver. Bonne pratique : les liens en pied de page (footer) sur tout le site [8], et lors de l’inscription/depuis les menus de l’app. Beaucoup de lois exigent une accessibilité claire.
- Astuce : une fois publiées, appliquez‑les réellement. Formez votre équipe. Si votre politique promet la suppression des données ou la désinscription e‑mail, ces mécanismes doivent fonctionner [9].
Conformité e‑mail : consentement et désinscription
Si vous envoyez des e‑mails marketing/produit, vous devez respecter les lois e‑mail (CAN‑SPAM aux US, RGPD/ePrivacy en UE). Pour éviter amendes et utilisateurs mécontents, adoptez dès le départ de bons réflexes :
- Obtenir un vrai consentement : en UE (RGPD), un consentement explicite est généralement requis avant d’envoyer des e‑mails marketing [10] (case à cocher, double opt‑in). Aux US, CAN‑SPAM n’impose pas l’opt‑in formel, mais l’envoi non sollicité reste risqué — et doit respecter les règles ci‑dessous. Bonne pratique globale : n’écrire qu’aux personnes qui ont consenti (ou clients existants qui s’y attendent).
- Pas de tromperie : infos expéditeur et objets fidèles au contenu [11].
- Mentions obligatoires : chaque e‑mail marketing doit indiquer qui en est l’expéditeur et comment vous contacter. La loi US exige une adresse postale physique [12] (bureaux ou boîte postale). Placez vos coordonnées en pied d’e‑mail.
- Désinscription facile : fournissez un lien ou moyen clair de se désabonner dans chaque e‑mail [13] et honorez rapidement la demande (CAN‑SPAM : sous 10 jours ouvrés, sans frais ni infos supplémentaires) [14].
- Différences UE/US : UE = opt‑in requis, US = opt‑out accepté [15]. Pour une portée globale, visez le consentement + lien de désinscription systématique. Pensez aussi aux autres juridictions (ex. CASL au Canada).
- E‑mails transactionnels : confirmations de commande, alertes de compte, resets… généralement hors marketing, mais conservez identification et lien vers votre Politique de confidentialité. Évitez d’y glisser des promos.
Appliquer ces pratiques, c’est à la fois conforme et respectueux : personne n’aime le spam. Écrire uniquement aux intéressés, avec une sortie simple, améliore réputation d’expéditeur et engagement.
Taxes & factures : vue d’ensemble
Vous générez du revenu ? Bravo — n’oubliez pas les taxes. Vendre en ligne vous expose à des obligations multiples :
- Sales tax aux US (États) : pas de taxe fédérale, mais des règles par État/ville. Depuis Wayfair, même les activités purement en ligne peuvent devoir collecter la taxe dans les États où elles ont un « nexus » économique. En 2025, ~la moitié des États taxent le SaaS/services numériques d’une manière ou d’une autre [16]. Identifiez où sont vos clients et si votre produit est taxable ; l’abonnement multi‑États impose souvent des immatriculations locales [17].
- TVA pour l’UE et l’international : en B2C UE, appliquez la TVA du pays du client (quasi sans seuil) [18]. En B2B, la « reverse charge » s’applique souvent avec un numéro de TVA valide côté client (vous ne facturez pas la TVA) [19][20].
- Factures/reçus : surtout en B2B, une facture conforme est attendue. Incluez : date, numéro unique, coordonnées et identifiants fiscaux de votre société, infos du client (et n° TVA en B2B UE), description, montants, taxes [21][22][23]. Stripe & co. aident pour reçus/facturation et calcul des taxes.
- Tenue de registres : conservez les ventes et taxes collectées. Déposez les déclarations (sales tax, TVA) dans les délais.
En bref : prévoyez la collecte de taxes là où vous avez des clients. Immatriculez‑vous si nécessaire, appliquez la bonne taxe et émettez des factures conformes. En cas de doute, demandez conseil — vous savez désormais quoi demander.
Suppression des données et demandes utilisateurs : l’essentiel
Les lois modernes sur la vie privée donnent des droits aux personnes. À connaître : droit d’accès et droit à l’effacement (« droit à l’oubli »). Même petit, préparez‑vous à traiter ces demandes (UE : RGPD, Californie : CCPA) [24].
- Demandes d’accès : « Quelles données avez‑vous sur moi ? ». Sous RGPD, délai indicatif : 30 jours [25]. Vérifiez l’identité, compilez les données (compte, analytics, tickets) et fournissez‑les dans un format lisible.
- Demandes de suppression : vous devez en principe supprimer les données personnelles, sauf exception valable (obligations légales, sécurité) [26]. Retirez des systèmes actifs (et idéalement des sauvegardes, si faisable). Concevez pour isoler/supprimer facilement le personnel data.
- Autres droits : rectification, opposition, portabilité… Commencez par accès/suppression et expliquez dans votre Politique comment formuler une demande.
- Délais & processus : répondez vite. RGPD : ~30 jours, CCPA : ~45 jours [25]. Accusez réception, tenez informé [28], et journalisez les demandes [29].
- Ai‑je besoin d’un DPA ? Si vous traitez des données personnelles UE via des sous‑traitants (hébergement, e‑mail, analytics), un Data Processing Agreement est généralement requis avec chacun [30]. Les grands fournisseurs proposent des DPAs standards ; si vous êtes vous‑même sous‑traitant B2B, vos clients peuvent vous demander le vôtre [31].
Prochaines étapes & bonnes pratiques de bonne foi
- Préparez votre Politique de confidentialité et vos Conditions (adaptées à votre cas). Liez‑les dans le footer du site et ailleurs (inscription, store mobile, etc.) pour une accessibilité permanente [8]. Ajoutez les liens dans les e‑mails — la transparence paye.
- Configurez correctement votre plateforme e‑mail (consentement + désinscription). Utilisez le double opt‑in (surtout UE), incluez le lien de désinscription automatiquement et vos infos société au pied.
- Mettez en place la collecte de taxes/facturation tôt. Appliquez sales tax/TVA où requis et émettez des factures conformes [21]. Reliez le PSP à l’outil comptable.
- Soyez réactif sur les sujets données. Publiez un e‑mail/formulaire de contact. Respectez les délais [25] et journalisez.
En couvrant ces bases, vous répondez aux questions récurrentes : « Où mettre mes politiques ? » (footer et endroits visibles) ; « Ai‑je besoin d’un DPA ? » (si vous sous‑traitez des données personnelles, très probablement oui). Vous montrez aussi à vos utilisateurs/partenaires/investisseurs que vous traitez ces sujets sérieusement — cela crée la confiance.
Rappel : ce guide est un point de départ, pas un avis juridique. Le droit n’est pas « one‑size‑fits‑all ». Dès que vous avez de la traction (ou si vous êtes dans un domaine sensible), faites relire par un juriste. Mais en suivant cette checklist (confidentialité, conditions, e‑mail, taxes, données), vous couvrez le « minimum viable compliance » au lancement [2].
Références
- [1] [3] [4] [9] What Do You Need to Consider When Preparing Your Startup's Privacy Policy? | Startup Law Insights | Davis Wright Tremaine
- [2] 8 Legal To-Dos Before Your First Investment
- [5] [6] [7] Sample Terms of Service Template
- [8] Where Do You Put a Privacy Policy? | Termly
- [10] [15] Guide to GDPR, CAN-SPAM and CSA and Their Differences - Emailchef
- [11] [12] [13] [14] CAN-SPAM Act: A Compliance Guide for Business | Federal Trade Commission
- [16] [17] SaaS sales tax by state | The SaaS sales tax index
- [18] [19] [20] Guide to European VAT for B2B digital services sellers - TaxJar
- [21] [22] [23] Taxually - EU VAT Invoice Requirements for Businesses
- [24] [25] [26] [27] [28] [29] How to Handle User Requests for Data Access, Deletion, and Portability - TermsFeed
- [30] Do I need a DPA for my USA startup?
- [31] Data processing agreements - GDPR compliance - Rocket Lawyer
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